Chantal Sébire est morte seule en continuant son combat!
Ce matin, 1er jour du printemps, je voulais écrire un article léger mais le coeur n'y est pas. Chantal Sébire s'en est allée, seule, dans son appartement, sans cette fraternité qu'elle réclamait. Jusqu'au bout, elle aura continué son combat. La mort n'a pas choisi pour elle; devant une fin qu'elle savait inéluctable Chantal a pris sa décision en toute conscience. "Chapeau bas, madame! quel courage et quelle leçon de vie!"
Mais il est vrai que je suis triste, très triste et ai une pensée émue et fraternelle pour ses enfants qui n'ont pu accompagner leur maman dans son dernier voyage: ils auraient pu être poursuivis pour non assistance de personne en danger voire de complicité d'assassinat. Je n'arrive pas à comprendre l'hypocrisie ou le manque de courage de nos politiques qui légalisent la mise en coma artificiel et l'agonie lente en totale perte de conscience, le "laisser-mourir" plutôt que l'absorption d'une substance létale (du type penthotal) qui fait mourir la personne en pleine lucidité. "Je veux festoyer avec mes proches et partir à l'aube, accompagnée par eux".
Désormais, la machine judiciaire est en marche: interrogatoires des proches, procédures médico-légales, examens biologiques voire peut-être autopsie. La loi est la loi et sans doute le procureur de la République ne peut-il faire autrement. Mais là aussi, une tristesse incommensurable m'envahit et de la révolte aussi. J'ai l'impression d'un viol de l'intimité de la personne de Chantal. Qu'importe comment elle est morte. Respectons sa décision et le secret du comment. Elle nous a largement communiqué le pourquoi et la société via ses décideurs l'a privée de la mort qu'elle souhaitait. Alors maintenant, taisons-nous, respectons-là et faisons avancer son combat par une modification de loi Léonetti.
J'ajouterai que je ne me mets pas dans le débat introduit par Eli dans un des commentaires du blog: "Nous n'avons pas décidé de notre naissance, devons-nous décider de notre mort?". Ce débat d'ordre philosophique, religieux, spirituel me parait relever de la conscience de chacun et je respecte profondément ce choix personnel. Je me place juste au niveau de la loi qui laisse à chacun la possibilité d'agir en son âme et conscience, en pleine liberté de conscience et qui n'a pas été au bout du chemin.
Avant de clore mon post, une dernière fois laissons Chantal nous parler:
Mais il est vrai que je suis triste, très triste et ai une pensée émue et fraternelle pour ses enfants qui n'ont pu accompagner leur maman dans son dernier voyage: ils auraient pu être poursuivis pour non assistance de personne en danger voire de complicité d'assassinat. Je n'arrive pas à comprendre l'hypocrisie ou le manque de courage de nos politiques qui légalisent la mise en coma artificiel et l'agonie lente en totale perte de conscience, le "laisser-mourir" plutôt que l'absorption d'une substance létale (du type penthotal) qui fait mourir la personne en pleine lucidité. "Je veux festoyer avec mes proches et partir à l'aube, accompagnée par eux".
Désormais, la machine judiciaire est en marche: interrogatoires des proches, procédures médico-légales, examens biologiques voire peut-être autopsie. La loi est la loi et sans doute le procureur de la République ne peut-il faire autrement. Mais là aussi, une tristesse incommensurable m'envahit et de la révolte aussi. J'ai l'impression d'un viol de l'intimité de la personne de Chantal. Qu'importe comment elle est morte. Respectons sa décision et le secret du comment. Elle nous a largement communiqué le pourquoi et la société via ses décideurs l'a privée de la mort qu'elle souhaitait. Alors maintenant, taisons-nous, respectons-là et faisons avancer son combat par une modification de loi Léonetti.
J'ajouterai que je ne me mets pas dans le débat introduit par Eli dans un des commentaires du blog: "Nous n'avons pas décidé de notre naissance, devons-nous décider de notre mort?". Ce débat d'ordre philosophique, religieux, spirituel me parait relever de la conscience de chacun et je respecte profondément ce choix personnel. Je me place juste au niveau de la loi qui laisse à chacun la possibilité d'agir en son âme et conscience, en pleine liberté de conscience et qui n'a pas été au bout du chemin.
Avant de clore mon post, une dernière fois laissons Chantal nous parler: