Acides gras Trans, cancer du sein et maladies cardio-vasculaires
Je vous ai déjà parlé des dégâts causés à la santé par les acides gras trans, (A.G.T.). Ces huiles liquides insaturées sont hydrogénées pour les solidifier et rendre ainsi les aliments plus moelleux, plus craquants et leur permettent de se conserver plus longtemps. Aujourd'hui, l'actualité renforce mes préventions contre ces saletés de l'ère industrielle en nous demontrant leur nocivité sur le sein en plus du système cardio-vasculaire. En effet, elles augmentent le cholestérol sanguin notamment le mauvais (LDL) et diminue le bon (HDL).
Comment les reconnaître?
On trouve les gras trans dans les plats préparés, les confiseries, les biscuits, les viennoiseries, les pâtes à tarte, les pâtes à tartiner, les chocolats commerciaux, les pâtisseries commerciales, les croustilles, les craquelins, les céréales, les barres granolas, le beurre d'arachide (non naturel), la margarine faite d’huiles hydrogénées ou partiellement hydrogénées, les shortenings, le saindoux, certains aliments « santé » des rayons des supermarchés, etc.
Par quoi les remplacer?
Par les plats préparés à la maison en prenant quelques précautions quand vous faites des pâtisseries:
1 . Réfrigérer les matières grasses. Le beurre, ou la graisse animale, de même que l’eau dont on se sert pour la préparation de la pâte doivent être bien froids.
2. Laisser reposer la pâte au réfrigérateur. Pour assouplir la pâte et éviter qu’elle ne rétrécisse trop à la cuisson, il est recommandé de la mettre à refroidir quelques heures avant de s’en servir (on peut facilement la laisser au réfrigérateur toute une nuit), en veillant à la sortir du réfrigérateur une heure avant de l’apprêter. On pourra l’étendre au rouleau avant de la réfrigérer.
3. Beurre. Utiliser de préférence le beurre non salé, particulièrement pour les tartes sucrées. Un bon point pour le goût, mais un mauvais point cependant pour la teneur en gras saturés qui bouchent les artères. Une solution consiste à couper la poire en deux et à utiliser à parts égales du beurre et de l’huile. Ou mieux encore moitié margarine, moitié huile.
4. Margarine. Utiliser une margarine qui n’est pas hydrogénée afin d’éviter les gras trans. Un bon point pour le coût, moins élevé que celui du beurre, mais la margarine a le désavantage d’être un produit hautement transformé.
5. Huiles végétales insaturées. Pour les pâtes à l’huile, on peut se servir d’huile d’olive ou de noix, si leur saveur prononcée convient au plat, ou d’une huile plus neutre, comme le tournesol ou le carthame. Les pâtes à l’huile n’étant pas aussi tendres que celles qui sont faites avec du beurre ou des graisses, on recommande de les abaisser le plus finement possible.
Et si d'aventure, nous nous laissons tenter par des pâtisseries industrielles, lisons les étiquettes et refusons les produits contenant les termes « huile(s) végétale(s) hydrogénée(s) » ou « partiellement hydrogénée(s) », cela veut dire que le produit renferme des gras trans. Leur position dans la liste d’ingrédients est également un indicateur de quantité : plus ils se rapprochent du début de la liste, plus il y a de gras trans dans le produit.
Les risques sur la santé sont connus en ce qui concerne les maladies cardio-vasculaires:
« Les jeunes sont très susceptibles d'en consommer des quantités importantes, confirme Benoît Lamarche, professeur au Département de nutrition de l'Université Laval. On pense que ça peut aller jusqu'à 10 g par jour, juste de gras trans, ce qui est énorme. Et si ces jeunes-là continuent d'en consommer, ils vont se retrouver avec des artères remplies de lipides à 35 ans et vont faire des infarctus plus tôt que nos parents. »
Un étude récente vient de démonter qu'une femme consommant régulièrement des AGT avait 2 fois plus de risques de faire un cancer du sein.
Tout cela me fait froid dans le dos et montre combien notre alimentation devient nocive et augmente les risques de maladie dont également ceux du cancer.
Vigilence donc. Mangeons moins et mieux. Mettons-nous devant nos fourneaux et prenons le temps de cuisiner des produits de base de qualité, à la vapeur de préférence ou bien en cocotte, pour les plus traditionnelles (dont je fais partie, mais en fait j'utilise les deux méthodes). Et quand je dis mettons-nous à nos fourneaux, bien entendu, je m'adresse également à ces messieurs qui ont, eux aussi, à prendre soin de leur petit coeur.
A bientôt.
Malou
Pour d'autres info, mon article du 12 mars 2008 ici