Il y a longtemps que je t'aime
Hier soir, j'ai eu le privilège de m'immerger dans l'univers du premier film de Philippe Claudel: "Il y longtemps que je t'aime". A la fin du film, un grand silence laissait les spectateurs rivés à leur siège, se laissant bercer par la magnifique chanson de Barbara, chantée par J.L Aubert. Rien ne bougeait, l'atmosphère était lourde, les coeurs chavirés, l'esprit empli d'une sorte d'allégresse profonde.
Ce film est magnifiquement ciselé, les dialogues tout en retenue et en pudeur. Elsa Zylberstein et Kristin Scot Thomas, les deux actrices principales se sont montrées magnifiques, révélant avec une grande justesse ces retrouvailles de soeurs, leur redécouverte mutuelle. Le thème de l'enfermement, récurrent était montré de façon multiforme: l'enfermement physique et moral de l'emprisonnement, la camisole psychique de la maladie d'Alzheimer, l'enfermement de la parole confisquée par l'aphasie consécutive à un A.V.C, la jolie interprétation du policier enfermée dans la non-réalisation d'un rêve qui le conduira au suicide, etc...
Kristin Scot Thomas est assourdissante de justesse et de finesse. Elle nous entraîne dans une relation empathique vers la révélation de la fin du film, nous laissant à la fois écrasés par la dure fatalité de la vie et déçue par cette conclusion un peu convenue, un peu facile peut-être, un peu "morale bourgeoise". Je l'aurai préférée dans un registre plus pathogène. Cela aurait grandi le film et aurait permis d'aller plus loin dans la psychologie de ces mères infanticides. Philippe Claudel a cédé, là, à une certaine facilité et à l'air du temps. Dommage sans doute. Mais ce film est à voir et à revoir. Courez-y. Malou
Ecoutez, regardez, juste de quoi vous mettre en bouche.
Ce film est magnifiquement ciselé, les dialogues tout en retenue et en pudeur. Elsa Zylberstein et Kristin Scot Thomas, les deux actrices principales se sont montrées magnifiques, révélant avec une grande justesse ces retrouvailles de soeurs, leur redécouverte mutuelle. Le thème de l'enfermement, récurrent était montré de façon multiforme: l'enfermement physique et moral de l'emprisonnement, la camisole psychique de la maladie d'Alzheimer, l'enfermement de la parole confisquée par l'aphasie consécutive à un A.V.C, la jolie interprétation du policier enfermée dans la non-réalisation d'un rêve qui le conduira au suicide, etc...
Kristin Scot Thomas est assourdissante de justesse et de finesse. Elle nous entraîne dans une relation empathique vers la révélation de la fin du film, nous laissant à la fois écrasés par la dure fatalité de la vie et déçue par cette conclusion un peu convenue, un peu facile peut-être, un peu "morale bourgeoise". Je l'aurai préférée dans un registre plus pathogène. Cela aurait grandi le film et aurait permis d'aller plus loin dans la psychologie de ces mères infanticides. Philippe Claudel a cédé, là, à une certaine facilité et à l'air du temps. Dommage sans doute. Mais ce film est à voir et à revoir. Courez-y. Malou
Ecoutez, regardez, juste de quoi vous mettre en bouche.